"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" J'emprunte cette maxime au chimiste Lavoisier pour l'appliquer à la polymère. Avec la pâte crue, en effet, rien n'est gaspillé, tout peut se recycler. Que l'on mélange des restes pour en faire de la pâte Beurk destinée à servir de support ou de remplissage invisible, que l'on transforme des couleurs disparates en jolie plaque rayée, en marbré réussi ou en Natacha Beads, il est vraiment rare que l'on perde de la pâte ou qu'elle finisse à la poubelle. Même les vieilles cannes ou la pâte sèche peuvent être récupérées (arrosez-les d'une brume d'eau et laissez-les ramollir dans une boîte hermétique pendant quelques heures, vous verrez que vous pourrez ensuite malaxer à nouveau la pâte et la réutiliser)

Chez mes parents il y avait un buffet tout blanc que j'adorais. C'était le premier meuble qu'ils s'étaient offert au début des années 50 quand ils se sont mariés. À l'époque on commandait son mobilier à un menuisier local qui fabriquait à la demande. La mode était aux angles arrondis, aux couleurs acidulées, au formica et aux chromes rappelant l'esprit du rêve américain. Ce buffet tout simple, je suis certaine que vous l'avez déjà vu, dans la cuisine de votre grand-mère, dans la cave de vos parents, remisé mais conservé, dédié au rangement du bazar habituel des débarras.