Quel matériel dans l’atelier de la polymeriste ?

Nous avons tous commencé sur un coin de table, avec une pauvre lame de cutter
et un rouleau à pâtisserie. Après quelques heures de patouillage, on se rend vite compte
qu’il va falloir investir dans du matériel adapté si l’on ne veut pas s’arracher trop de cheveux.

Oui, mais quel matériel ?

Voici donc une liste en 3 parties de ce que l’on doit, selon moi, trouver et ne pas trouver
dans l’atelier de la patouilleuse :

1 – l’indispensable
Le matériel de base pour travailler la polymère et réaliser ses premiers bijoux

2 – le complémentaire
Le matériel supplémentaire pour faciliter le travail du polymériste
et les fournitures nécessaires à la réalisation d’autres techniques

3 – l’inutile – N’allez pas dépenser votre argent !
Le matériel qui pourrait paraître utile comme ça
mais non, finalement !

Je me suis volontairement limitée au matériel nécessaire au travail de la polymère et uniquement de la polymère.
Vous ne trouverez pas dans cette liste le matériel nécessaire au montage (apprêts, perles etc.)

filet1 – l’indispensable

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  • le support de travail
    Il doit être lisse (pas de relief pour ne pas déformer votre travail) sans grain (ce serait bête de texturer une pièce que vous souhaitez parfaitement lisse) non-adhérent (c’est mieux quand la pâte s’en décolle facilement)
    Lorsqu’on débute le plus simple est de scotcher un grand morceau de papier sulfurisé sur le plan de travail. On aura pris soin, bien entendu, de protéger sa table des coups de lames en posant une plaque de contreplaqué, une planche à découper ou tout autre support rigide sous le papier sulfurisé.
    Le mieux sera tout de même d’avoir un support exclusivement réservé à la patouille. J’ai opté, personnellement, pour un support double : sur mon plan de travail est posé une plaque de plexiglass achetée en magasin de bricolage (je n’ai plus idée du prix exact mais si je le retrouve, je l’ajoute) J’ai bien pris garde de choisir un plastique qui ne craigne pas trop l’acétone (pour cela, ne pas hésiter à demander conseil à un vendeur) Sur cette plaque de grande taille je peux m’étaler, poser de la pâte un peu partout, des outils etc. Autre avantage du plexi transparent… sa transparence 🙂 Je peux ainsi laisser sous le plexi mes gabarits de découpe, mes feuilles millimétrées etc. On pourra également utiliser une plaque de verre qui a l’avantage, par rapport au plexi, de moins se rayer sous l’effet des lames.
    Je travaille (découpe, roulage, assemblage etc.) cependant exclusivement sur des carreaux de carrelage qui sont bien plus lisses et plus maniables. Je peux ainsi créer mes pièces sur les carreaux et mettre ceux-ci au four sans avoir à décoller mes pièces et donc les déformer. Le carreau émaillé ne craint pas les coups de lame, de poinçon etc.
    Choisissez des carreaux émaillés, parfaitement lisses, sans motifs et sans textures (évitez les effets ardoise, granit etc.) Pour trouver des carreaux faites donc le tour de la famille et des amis, ils ont peut-être des restes de carreaux après travaux. Pensez aussi à demander dans les magasins, ils ont parfois des carreaux après qu’une collection est arrêtée.
    Vous pouvez également remplacer le plexiglass par plusieurs carreaux côte à côte mais je trouve cela personnellement peu pratique. Je préfère avoir 2/3 carreaux à disposition et en placer un devant moi quand je travaille avant de le mettre de côté pour passer au suivant.
    Après cuisson les parties des pièces qui ont été en contact avec un carreau émaillé sont lisses et brillantes. Cette brillance disparaîtra au ponçage.
  • le rouleau
    Pour écraser, conditionner, aplatir, lisser la pâte le rouleau est indispensable. Je conseille fortement le rouleau en plexiglass (on le trouve dans plusieurs marques) qui est facile à nettoyer et parfaitement lisse.
    Certaines aiment utiliser le rouleau en caoutchouc à poignée qui est aussi très pratique ou un rouleau en inox. Quelques rouleaux de cuisine, en matière plastique peuvent convenir mais il faut éviter les rouleaux en bois et surtout, surtout ne pas vous servir du rouleau à patouillage en cuisine ! De manière générale, ce qui est réservé au patouillage doit y rester !
  • la règle
    Ben, oui ! Lorsque vous devez couper une canne en 6 morceaux il faut bien savoir combien elle mesure, non ? Pour tailler un carré de 4 x 4 cm, même chose.
    Bref, une règle c’est bien.
    Moi j’utilise un réglet de métal de 1 cm de largeur et 30 cm de long, pratique car pas trop large. J’associerais bien la calculatrice à la règle car certains comptes nécessitent parfois l’aide de l’électronique 😉
  • les lames
    Qu’elles servent à couper les pains, des plaques de pâtes, des bouts de canes, les lames sont incontournables.
    Au début, une simple lame de cutter peut faire l’affaire mais elles sont tout de même souvent très très tranchantes et un accident arrive vite. De plus elles sont marquées de rainures pour aider à leur coupe pour renouvellement dans les cutter et ces rainures cèdent facilement si l’on appuie un peu fort sur la lame (par exemple en coupant un gros pain de pâte)
    Mieux vaut alors investir dans un set de lames comportant une lame droite rigide, une lame droite souple et si possible une lame ondulée pour créer des effets de découpe. On trouve ces sets tant chez Fimo que chez Sculpey mais aussi chez les spécialistes (Kato, Pavelka etc.)
    J’utilise personnellement les lames Fimo depuis toujours et elles me conviennent très bien. Mon mari, grand aiguiseur de couteau, a la bonté de me les affuter de temps en temps. Il faut cependant bien se résoudre à un moment à en racheter des neuves.
    Évitez de couper autre chose que la pâte avec vos lames. Même si vous n’en avez pas l’impression le simple plastique d’emballage des pains de pâte peut vraiment marquer le fil et rendre votre lame moins coupante.
    Je nettoie mes lames à l’acétone après chaque utilisation. Il n’y a rien de plus agaçant qu’une lame qui vient marquer une superbe pièce blanche avec des restes de couleur !
    Dans certains sets est fourni avec les lames un caoutchouc de protection à glisser sur le côté non tranchant ou des poignées à clipser sur les côtés de la lame. Je ne l’utilise pas car il gène la coupe, selon moi, mais ce ne sera peut-être pas votre avis.
    Mes lames sont rangées debout dans un gros pot à part. Il est en effet prudent de bien les séparer du reste pour éviter de se couper quand on cherche à saisir un stylo ou un outil de modelage.
  • la machine à pâtes
    Quelques patouilleuses parviennent à travailler sans… pendant un certain temps.
    Car la MàP est vraiment inévitable si l’on souhaite faire un travail soigné. Même avec quelques astuces il est difficile de réaliser une plaque de pâte parfaitement régulière sans la MàP. Elle est aussi très utile pour terminer le conditionnement de la pâte, pour réaliser des motifs (rayures par exemple) pour obtenir des épaisseur ultra fines et bien d’autres applications.
    Deux marques sortent du lot, des marques italiennes, spécialisées dans “la pasta” et donc réputées solides et fiables : Atlas et Imperia.
    Elles proposent différentes épaisseurs et graduations. À vous de voir selon votre budget et ce que vous trouverez.
    Pour plus d’informations sur la MàP, voir cet article complet.
    Je possède une Imperia qui me convient tout à fait mais je compte m’acheter une Atlas à 9 graduations un de ces jours (mon Imperia n’a que 6 graduations. Pour la voir, cliquer ici)
    Notez que l’on peut mettre un moteur sur la machine afin d’éviter d’avoir à tourner la manivelle. Même si cet achat n’est pas indispensable dès le début, il peut s’avérer utile pour libérer vos mains pendant que vous passez la pâte dans la machine et surtout si vous souffrez (comme moi) de tendinites chroniques au bras.
  • le papier sulfurisé
    Il faut toujours en avoir un rouleau sous la main. Le papier sulfurisé est souple et peut recevoir de la pâte polymère qui peut ensuite être décollée facilement et n’adhère pas du tout à la cuisson.
    Je me sers du papier pour poser mes plaques de pâte, mais aussi posé sur une pièce pour la lisser au rouleau, ou encore pour faire cuire des pièces au four lorsque je n’ai plus assez de place sur mes carreaux etc.
    J’ai testé plusieurs marques et honnêtement les marques les moins chères sont largement suffisantes.
    Le papier sulfurisé peut-être remplacé par du tapis silicone/Téflon© pour la cuisson, plus cher à l’achat, certes, mais réutilisable à l’infini (environ 10 € pour un format 35 x 35 cm). Par contre impossible de travailler sur un tapis silicone au risque de le marquer avec les lames, rouleaux, outils divers.
  • le couteau de précision ou lame de modélisme
    Un outil qui permet de tailler finement et précisément lorsqu’il faut ôter des petits bouts de pâte, affiner un contour, tracer une forme donnée.
    Les lames étant trop larges pour ces travaux, le couteau est obligatoire.
    Se trouve aux alentours de 3 € avec lames de rechange en magasin de loisirs créatifs.
    Penser à remettre le capuchon après chaque utilisation pour éviter de se couper en le manipulant.
  • le clay-gun
    Je classe cet outil dans les indispensables.
    D’abord parce qu’il permet la réalisation de canes impossibles à faire sans clay-gun mais surtout parce qu’on peut obtenir tout un tas de formes de spaghettis bien pratiques dans plein de situations. Si vous devez entourer une pièce d’une bordure, le clay-gun permet de réaliser un fil qu’il suffit d’aposer sur le bord de la pièce. Si vous devez remplir les espaces autour d’une canne fleur, faites donc un fil triangulaire de pâte transparente et comblez simplement votre canne.
    De plus, on peut obtenir très facilement de jolies canes grâce au clay-gun, ce qui est très encourageant pour les débutants (cannes Retro, Vichy, Klimt etc.)
    Bref, pour moi le clay-gun est un investissement de départ fort nécessaire. Les rondelles (filières étant le terme technique exact) fournies avec l’outil sont largement suffisantes au début.
    Pour plus d’infos voir cet article sur le clay-gun.
  • les emporte-pièces
    On peut toujours découper ses pièces à l’aide de couvercles dégottés dans la maison mais arrive un moment où l’on a envie de voir ce que l’on découpe, de changer de forme, de taille etc.
    Il est alors indispensable d’acheter des emporte-pièces.
    J’ai commencé avec des ensembles Makin’s ronds, carrés et ovales. C’était suffisant à mes débuts. Par la suite j’ai acquis des modèles de la marque Ateco, beaucoup plus solides car plus rigides et présentant des formes très intéressantes.
    Certains auront envie d’un peu plus de fantaisie en choisissant des formes cœur, animaux, fleurs, feuilles etc.
    Je possède également des emporte-pièces à piston (qui permettent d’éjecter la pâte découpée) pour les diamètres les plus petits.
  • les broches et vrilles à percer
    Suivant que vous souhaitez percer vos pièces avant ou après la cuisson il vous faudra des outils différents.
    Les broches sont des sortes d’aiguilles de différents diamètres que vous pouvez enfoncer dans la pâte non cuite afin de la percer.
    Les vrilles sont des sortes de petits forets avec une poignée intégrée que l’on utilise à la main pour percer les pièces cuites.
    Bien sûr, l’outil idéal est un outil multifonction type Dremel mais c’est un autre budget…
  • les tiges métalliques
    Le truc tout bête mais vite indispensable.
    Des tiges métalliques qui me servent de support pour mes perles avant de les mettre au four : j’enfile les perles et pose les tiges sur les bords d’un plat à cake.
    D’autres tiges métalliques comme support pour vernir mes perles : les tiges sont d’un diamètre supérieur aux trous des perles de façon à ce que lorsque j’enfile un perle sur la tige elle se coince et reste bien en place. Cela permet de faire tourner la tige (et donc la perle) pendant la pose du vernis pour une meilleure répartition.
    Je n’ai pas trouvé ça dans le commerce mais l’ai fabriqué moi-même avec l’aide mon mari.
    N’hésitez donc pas à recruter le vôtre ou un frangin, un cousin, un papa, un voisin.
    Voici comment j’ai procédé :
    – couper une longueur de 20 cm de fil de fer de diamètre 2 mm
    – serrer une des extrémités dans le mandrin d’un perceuse/visseuse
    – tenir l’autre extrémité à l’aide d’une paire de pinces
    – mettre en marche la perceuse à basse vitesse afin de maîtriser la suite
    – maintenir la tige bien tendue et arrêter la perceuse lorsque la tige vous paraît bien droite
    – Répéter l’opération autant de fois que vous avez besoin de tiges.
    L’intérêt de ces tiges métalliques est que contrairement aux piques en bois, elles ne collent pas à la polymère pendant cuisson et sont donc très faciles à enlever. Même chose avec le vernis qui peut couler pendant l’application et ne s’imprègne pas dans le métal contrairement au bois.
  • le four
    Bon, oui, d’accord, c’est un peu évident, je sais !
    Mais il y a quand même quelques trucs à savoir si vous projetez d’acheter un four spécialement pour la polymère.
    D’abord la chaleur tournante, c’est mieux !
    Ensuite prenez garde à choisir un modèle qui permette la sélection de températures inférieure à 150°. En effet certains fours ne vont pas en dessous, ce qui est embêtant car la pâte cuit à 130° (un poil plus que le thermostat 4)
    Si vous avez un thermomètre de four, calibrez une bonne fois pour toutes votre four spécial polymère pour la cuisson et n’y touchez plus.
    Si comme moi vous utilisez votre four ménager utilisez un thermomètre à chaque cuisson ou repérez bien le cran de la température idéale.
    Si le four est équipé d’un minuteur et d’une alarme c’est encore mieux ! Ça évite d’oublier son travail et d’accourir à cause de l’odeur et de la fumée 🙂
    Enfin, par mesure de prudence, certains n’utilisent pas leur four ménager pour cuire la pâte, de peur des “projections possibles” de polymère et préfère acheter un petit four exclusivement consacré à la polymère.
    D’autres utilisent quand même leur four ménager (c’est mon cas) et ne s’en portent pas plus mal. J’essaie toutefois de couvrir mon travail à la cuisson avec une feuille d’aluminium qui ne touche pas mes pièces.
  • le papier cristal
    Les pains de pâte entamés, les cannes, les mélanges de couleurs peuvent être conservés dans du papier cristal qui tolère bien la pâte polymère (le papier cristal est aussi appelé papier de fleuriste)
    Le papier sulfurisé pourrait aussi convenir mais pour un temps plus court. En effet il finit par absorber l’humidité de la pâte et peut rendre celle-ci sèche et cassante.
    Par ailleurs, certains matières plastiques sont totalement à proscrire, elles font fondre la pâte qui devient une espèce de chose gluante bonne pour la poubelle. Je vous déconseille vraiment, expérience à l’appui, les boîtes en plastique rigide contenant des chocolats fourrés de liqueur et d’une cerise dont le nom comment par Mon et se termine par chéri 🙂
    Par contre aucun souci avec les boîtes rondes de bonbons de la fameuse marque commençant par Ha et se terminant par bo.
    Le papier cristal se trouve en supermarché dans les rayons fournitures scolaires et dans les magasins de loisirs créatifs.
  • les pinceaux
    Ustensiles indispensables pour vernir vos pièces mais aussi pour passer de la poudre d’or, des peintures acryliques, à l’huile etc.
    Je privilégie les pinceaux plats pour le vernissage, à poil très doux afin de laisser le moins de marques possible.
    J’achète des ensembles de toutes les tailles à des prix très bas dans diverses boutiques de loisirs créatifs, préférant en changer dès qu’ils ont une sale tête et deviennent inutilisables.
    Je garde toujours mes vieux pinceaux pour des travaux plus grossiers comme le passage d’une peinture acrylique pour une patine.
  • la colle
    Pour moi il n’y a qu’un type de colle à avoir : une colle Epoxy bi-composant que l’on mélange juste au moment de s’en servir (se trouve en supermarché, magasin de bricolage, de loisirs créatifs etc.) On peut “fabriquer” la quantité de colle nécessaire au montage et l’appliquer très précisément à l’aide d’un cure dents, d’une aiguille. Il est indispensable de presser fortement le collage pendant quelques secondes en ôtant proprement le surplus puis de laisser sécher pendant 12 bonnes heures sans toucher à la pièce.
    On peut ainsi tout coller : polymère/métal, polymère/polymère, polymère/cordon de coton, cuir, satin etc.
    Tous mes collages tiennent encore parfaitement et aucun d’eux n’a jamais bougé. Ce qui n’est pas toujours le cas des collages réalisés à la Super Glue. Alors plutôt qu’avoir une mauvaise surprise, privilégiez la colle Epoxy bi-composant.
  • le papier à poncer
    Si vous souhaitez réaliser des pièces propres et lisses, il n’y a pas 36 solutions : il faut poncer !
    On peut anticiper en lissant ses pièces le plus possible avant cuisson, en enlevant les creux disgracieux, les traces de doigts etc. Mais il faut tout de même un peu de courage et d’huile de coude après cuisson.
    La base c’est d’avoir 3 grains essentiels : 400 ou 500, 800 et 1000.
    On choisit du papier dit “de carrossier”, utilisable trempé dans l’eau. Ce papier s’achète en magasin de bricolage, dans les boutiques spécialisées “carrosserie” ou sur Internet évidemment.
    Si vous vernissez votre pièce par la suite, ces grains devraient suffire.
    Si vous ne souhaitez pas vernir mais désirez tout de même un rendu satiné ou brillant, il faut aller plus haut dans les grains.
    Le papier que l’on trouve en magasin va rarement au-delà du 1200, il vous faudra donc commander sur Internet dans des boutiques spécialisées. Vous y trouverez de la toile qui est bien plus pratique que le papier car plus souple et s’adaptant donc aux perles rondes, creuses, concaves etc.
    Personnellement, j’aime beaucoup la phase du ponçage, ce qui fait de moi une extra-terrestre dans le milieu de la polymère. J’y passe énormément de temps parce que j’adore le toucher soyeux de la polymère poncée et lustrée.
    J’utilise les feuilles (qui sont en fait de la toile) de ponçage à l’eau Micro Mesh du grain 1500 au grain 8000 (les indices de granulométrie sont spécifiques à ce fabricant) Ainsi le grain 1500 Micro Mesh est équivalent à un grain 800 classique.
    Je lustre ensuite en polissant mes pièces avec ma Dremmel équipée de rondelles de jean. On peut aussi polir manuellement en frottant sur un jean (sans élastane) ou sur une peau de chamois.
  • le vernis
    Pour faire briller ou protéger une pièce le vernis à l’eau est quasi obligatoire.
    Il existe plusieurs marques (Fimo, Cléopâtre, Sculpey etc.) et les rendus sont différents.
    J’utilise le vernis glassificateur Cléopâtre pour mes perles rondes ou les plates de petite taille. La formule de ce vernis ayant changé dernièrement je ne peux plus l’utiliser correctement sur les lentilles et les surfaces planes de grande taille car il laisse des traces de pinceau trop visibles.
    Pour ces surfaces, en attendant une amélioration de la formule Cléopâtre, j’utilise le vernis Fimo brillant ou le mat satiné suivant l’effet que je souhaite obtenir.
    Les vernis Fimo existent en petit conditionnement si vous souhaitez les essayer avant d’acheter plus conséquent.
  • le papier essuie-tout et l’acétone ou l’essence F
    L’acétone est nécessaire pour réaliser certains effets (craquelé, notamment) mais il est surtout indispensable pour l’entretien et le nettoyage de votre matériel.
    J’utilise l’Acétone ou l’essence F après chaque séance de patouillage pour nettoyer ma MàP (voir démontage ici pour le modèle Imperia), mes lames, le rouleau, les emporte-pièces, le clay-gun, le plan de travail en plexi, les carreaux de carrelage etc.
    Ne jamais utiliser ces produits sur les feuilles de textures transparentes, les plastiques qui les composent peuvent très mal réagir au produit. Faites toujours un essai dans un coin si vous souhaitez nettoyer une matière plastique, les métaux réagissant pour leur part plutôt bien. Essuyer l’acétone avec du papier après avoir nettoyé.
    L’acétone n’est pas un produit anodin, c’est un solvant très inflammable et volatil, je l’utilise donc en ouvrant une fenêtre et en aérant bien après avoir tout nettoyé. Bien sûr, on évite de fumer dans la pièce !
    L’essence F est nettement moins volatile et inflammable et donc plus facile d’utilisation. Elle n’abime pas certains types de plastiques que l’Acétone attaque méchamment.
  • les bricoles du quotidien

    Dans nos maisons se cachent des trésors qui vont se transformer en outils :
    – les cures-dents, parfaits pour nettoyer les pas de vis du clay-gun, repousser un bout de pâte récalcitrant etc.
    – le plat à escargot, que l’on retournera pour poser nos lentilles sur les dômes afin d’obtenir de belles lentilles bombées
    – une ampoule usagée, pour poser un Mokume Gane afin de le couper, pour faire cuire une forme que l’on veut bomber
    – la brosse à dent, pour marquer la pâte, nettoyer, passer de la peinture etc.
    – du film étirable, à poser sur sa pâte avant de la couper à l’emporte pièce afin d’obtenir des bords arrondis
    – des piques à brochettes en bois, elles me servent de “mini-rouleau” lorsque je veux lisser une toute petite zone de pâte.

filet2 – le complémentaire

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  • les outils de modelage, marquage
    Pour lisser une jointure, effacer une marque etc. il vous faudra des outils de modelage. Les miens sont en caoutchouc afin de ne pas marquer la pâte. Le set que j’ai acheté propose plusieurs formes (conique, plat, plat creusé etc.) adaptées à différents usages. Il existe aussi des outils de modelage en bois (que j’évite car ils ont tendance à marquer plus durement la pâte) et aussi en bambou que je n’ai pas essayés. J’utilise également des spatules en plastique et des outils doubles embouts (boules d’un côté et lissoirs, marqueur de l’autre)
    Les outils de marquage, plutôt en métal peuvent servir à marquer la pâte quand on réalise un Mokume Gane, à texturer, à tracer des motifs etc.
    Il peut s’agir d’outils simplement pointus, de poinçoins portant un motif (étoile, croix etc.) de boules de tailles différentes, de lame rotatives etc.
    On trouve des sets tous prêts de la marque Makin’s avec des embouts interchangeables ou de la marque Sculpey.
    J’ai également fabriqué mes propres outils à l’aide tubes de métal, de petits objets trouvés ici et là, volés sur l’établi de mon mari… Avec le temps on finit par se composer une “caisse à outil” très personnelle.
  • les poudres
    Certaines pâtes (Effect chez Fimo et Accents chez Sculpey) sont métalliques, irisées ou nacrées. Mais on peut vouloir fabriquer soi-même ces effets ou ne les appliquer que sur une partie de notre travail.
    Pour cela les poudres sont bien utiles. On trouve des poudres métalliques or, cuivre, argent de bonne qualité chez Fimo.
    Pour des effets irisés et nacrés il faudra vous diriger vers les poudres de la marque Pearl Ex qui propose un choix assez vaste. Ces poudres sont beaucoup plus fines que les poudres métalliques Fimo citées plus haut.
    Sachez que les poudre à maquillage (ombres à paupières) sont aussi utilisables. Certaines marques proposent des recharges de poudre juste emballées dans un petit cartonnage ce qui permet d’acheter vos couleurs moins cher.
    Enfin, on peut utiliser les poudres à embosser. Celles-ci gonflent lorsqu’elles sont chauffées et prennent toute leur brillance. Là encore il existe une quantité d’effets et de couleurs à tester.
  • la polymère liquide
    Elle sera nécessaire pour certaines techniques (la pâte chewing-gum, par exemple ou le transfert d’images) ou encore pour coller entre-elles 2 pièces de polymère.
    On trouve de la polymère liquide dans la marque Fimo mais aussi Kato ou chez Sculpey, cette dernière étant moins liquide que la Fimo.
  • les feuilles de textures
    Certains pourront juger que les feuilles de texture devraient être classées dans l’indispensable. Je pense cependant qu’on peut travailler la polymère pendant des mois en expérimentant des dizaines de techniques sans avoir besoin de feuilles de textures.
    Mais il est vrai qu’à un moment on a très envie d’essayer les motifs plus beaux les uns que les autres que nous proposent diverses marques.
    Comme tout le monde, je pense, au début j’ai acheté les feuilles de texture en plastique rigide transparent. Ce que je ne fais plus car ces feuilles sont extrêmement difficiles à nettoyer et pas super aisées à utiliser.
    Je choisis désormais mes motifs chez Lisa Pavelka ou Helen Breil dont les feuilles de textures souples aux motifs magnifiques donnent de superbes résultats. Elles proposent quantité de motifs d’inspirations diverses.
    Je n’hésite pas non plus à fabriquer mes propres feuilles à l’aide pâte Beuurk et de motifs de récupération ou que je dessine.
  • les peintures, encres, craqueleurs
    Les peintures et encres sont obligatoires pour qui veut réaliser ses propres couleurs, ses effets de transparence colorée, la patine etc.
    La peinture acrylique, la peinture à l’huile, l’aquarelle, les pastels et pigments, la peinture vitrail, les encres à l’alcool sont compatibles avec la pâte polymère. On peut mélanger ces médiums avec la pâte ou peindre celle-ci en surface.
    Pour les marques d’acrylique, aquarelle, pigments, aquarelle et peinture à l’huile (plus chère) ce sera selon votre budget car il y en a beaucoup.
    Je vous conseille toutefois dans un premier temps de choisir les couleurs de base (rouge, jaune, bleu, blanc, noir et transparent pour éclaircir) qui vous permettront de fabriquer beaucoup d’autres couleurs par mélange.
    Concernant les peintures à l’alcool, je peux vous indiquer les marques Piñata et Adirondak chez qui vous devriez trouver votre bonheur.
    Pour la peinture Vitrail j’utilise celle de la marque Pébéo qui propose aussi d’autres effets intéressants comme la peinture Prism ou Moon.
    J’ajoute dans cette catégorie le craqueleur, un produit permettant, comme son nom l’indique, d’obtenir des effets craquelés. Je n’ai essayé que le Vernis de chez Cléopâtre (Cléo Crak) qui se compose de 2 produits à passer en 2 temps. Le résultat me convient parfaitement mais il existe d’autres marques que vous pourrez tester.
  • les feuilles métalliques, foils et papier transfert
    Pour réaliser des Mokume Gane, des craquelés, à utiliser avec la peinture vitrail, pour appliquer une image etc.
    Il existe plusieurs types de feuilles métalliques :
    les faux métaux, (ceux que j’utilise car moins chers) se déclinent en Or, Argent, Cuivre, Flammé ou Abalone, ainsi qu’en flocons (que je trouve peu pratiques)
    les vraies feuilles d’or et autres métaux, plus chères à l’achat mais aux effets plus authentiques.
    On trouvera également des foils qui sont des feuilles de transfert à appuyer fortement sur la pâte avant d’arracher d’un coup sec. Le motif précédemment déposé sur le foil est appliqué sur la pâte. Chaque foil n’est donc qu’à usage unique. Les foils peuvent porter du métal mais aussi des motifs ou des images. Je n’en ai personnellement pas encore eu l’utilité et donc jamais utilisé.
    Enfin, le papier transfert pour tissu qui se trouve aussi bien en supermarché qu’en magasin de loisirs créatifs et qui permet d’imprimer soi-même une image afin de la transférer sur la pâte polymère selon diverses méthodes. Là aussi de nombreuse marques en proposent, à vous de bien choisir celui qui correspond à votre imprimante (jet d’encre ou laser)
  • les micro-billes, le sable etc.
    Pour agrémenter vos créations de détails, pour colorer une pâte transparente, pour donner un aspect “nature” etc.
    Les microbilles s’ajoutent dans la pâtes, sur la pâte, mêlées à la Fimo liquide. Elles existent dans diverses couleurs et effets métalliques.
    Le sable peut être acheté dans les magasin de loisirs créatifs ou de déco, les couleurs variées pouvant teinter délicatement une pâte translucide. Dans le même esprit on peut ajouter beaucoup d’éléments naturels à la pâte afin de varier les effets : graines, céréales, minéraux, feuilles, thé etc.
    Faites donc des expériences !

filet3 – l’inutile – N’allez pas dépenser votre argent !

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  • Machine à former les perles
    Absolument inutile. Mieux vaut apprendre dès le début à réaliser correctement des perles rondes, ovales ou des bicônes.
    Pour faire des perles de tailles identiques et régulières, il suffit de découper une forme à l’emporte pièce dans une plaque de pâte. La même forme donnera la même perle ronde roulée dans les mains puisqu’elle représente une quantité de pâte constante.
    Achetez plutôt 6 pains de pâte pour le prix de ce truc inutile !
  • Éponges abrasives pour ponçage/polissage Fimo
    Pour les avoir testées, je vous les déconseille ! Elles s’usent à grande vitesse, la partie granuleuse se décolle rapidement et elles ont un pouvoir ponçant discutable.
    10 € perdus, franchement !
  • Support de cuisson pour perles
    Pfffffff ! Vous devez bien avoir un plat à cake chez vous ? Il fera exactement la même chose que ce support au prix excessif (36 € !!!)
    Il est également très facile de fabriquer le même avec de la pâte Beurrk.
    Non, vraiment, faut pas acheter ça !

Comments

  • 3 mai 2014
    reply
    aissa

    Un grand merci, ton article est tres utile tres interessant et est essentiel et aide beaucoup les debutants comme moi

  • 3 mars 2015
    reply
    Emilie

    Bonjour,
    Super site !!! 🙂 Bravo 🙂

    Pour la pébéo vitrail… vous prenez celle à base de Solvant je suppose (odorante) et nettoyage du pinceau white spirit ? ou celle à base d’eau ?

  • 9 mars 2017
    reply
    Angeline

    Merci merci pour tes créations !!! Et ta Tite entreprise n’est toujours pas ouverte ????

  • 25 novembre 2017
    reply
    VERGLAS

    bravo, 1000 bravos plutôt!..
    Moi aussi, je bricole pas mal, mais là, je suis bluffée.
    J’étais étalagiste (au Printemps entre autres) ce qui m’a amenée à faire d’autres choses. Je fais aussi de la reliure, et les cuirs m’ont donné envie de réaliser des (vraies) chaussures en galuchat, un sac-cabas cuir et chèvre-velours, je suis passionnée d’origami et tessellation,et fais aussides bijoux en tissu plié-roulé-collé, etc…mais je n’ai de loin pas ton professionnalisme!…
    C’est en cherchant les attaches métalliques du sac Pagodon de Kenzo que je suis tombée heureusement sur ton site. J’ai un manteau en peau lainée de Kenzo qui a quatre attaches comme celles du sac Pagodon comme fermeture, dans laquelle passe une bande de cuir doublée de velcro qui permet de fermer ce manteau. Je voudrais en rajouter une pour qu’il s’ouvre moins, mais je vois que tu as fabriqué les tiennes en pâte polymère. Je vois donc ce qu’il me reste à faire.
    Je ne connaissais pas cette technique, alors je vais m’y mettre!…Et peut être qu’ensuite, je me lancerai aussi à me faire ce sac, car je trouve qu’il est un des plus beaux qui soit, et avec ton tutoriel!…
    Je te donnerai des nouvelles, mais en attendant, continue, et merci pour ton site.
    Cordialement,
    Claude Verglas

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